Lorsqu’une banque ou un créancier accorde un financement, il souhaite naturellement se prémunir contre le risque de non-remboursement. Pour cela, plusieurs mécanismes de garantie existent : gage, hypothèque, caution… et nantissement.
Le nantissement est une sûreté réelle encore trop méconnue, mais pourtant largement utilisée dans les financements professionnels comme personnels. On le retrouve notamment lors d’un prêt garanti par un fonds de commerce, des parts sociales, un compte-titres ou un contrat d’assurance-vie.
De nombreuses interrogations reviennent fréquemment : qu’est-ce qu’un nantissement ? Quelle est la différence avec un gage ou une hypothèque ? En quoi consiste un acte de nantissement ? Quels sont les différents types possibles ? Et surtout, pourquoi y recourir ?
Cet article vous propose une vision claire et pratique du nantissement, afin de comprendre son intérêt pour les entreprises, les particuliers et les banques.
Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur met un bien en garantie d’une dette au profit de son créancier. Il conserve la propriété et l’usage de ce bien, mais en cas de défaut de paiement, le créancier pourra se rembourser grâce à lui.
En pratique, le nantissement s’applique surtout à des biens incorporels : fonds de commerce, créances, titres financiers, assurance-vie… Contrairement au gage, il ne porte pas sur des biens matériels.
📌 Exemple : un entrepreneur peut nantir son fonds de commerce pour obtenir un crédit bancaire, tout en continuant à exploiter son activité.
Ces deux mécanismes visent le même objectif – sécuriser une dette – mais ils concernent des biens différents.
En résumé :
👉 Gage = biens matériels
👉 Nantissement = biens immatériels
L’hypothèque est une garantie qui porte uniquement sur des biens immobiliers (maison, immeuble, local professionnel). Elle permet au créancier de faire vendre le bien en cas de défaut de paiement.
Le nantissement, au contraire, s’applique aux biens mobiliers et, la plupart du temps, incorporels. Cela en fait une solution plus adaptée aux entreprises qui souhaitent valoriser leurs actifs financiers ou commerciaux sans immobiliser leur patrimoine immobilier.
Parmi toutes les formes de nantissement, le nantissement bancaire est le plus courant. La banque demande à l’emprunteur de lui affecter un actif en garantie du remboursement d’un prêt.
Quelques exemples fréquents :
Pour la banque, il s’agit d’une sécurité forte ; pour l’emprunteur, c’est un moyen d’accéder plus facilement à un financement.
Le terme “nantissement” peut parfois prêter à confusion. Voici quelques expressions proches :
💡 Attention : employer le terme exact est essentiel, car les conséquences juridiques diffèrent selon qu’il s’agit d’un gage, d’un nantissement ou d’une hypothèque.
Un acte de nantissement est indispensable pour donner une existence légale à la garantie. C’est le document qui fixe :
Cet acte peut être établi sous seing privé ou par acte notarié, selon le type de bien. Dans certains cas, il doit être publié (par exemple au greffe du tribunal de commerce pour un fonds de commerce).
Le nantissement peut concerner plusieurs types de biens :
Chaque type répond à un besoin spécifique : développement d’activité, financement d’entreprise, obtention d’un crédit personnel, etc.
Le recours au nantissement présente des avantages pour les deux parties :
Le nantissement est un outil juridique et financier incontournable. Il permet de sécuriser un prêt sans recourir à une hypothèque, tout en valorisant des actifs incorporels comme les titres financiers, les créances ou les contrats d’assurance-vie.
👉 En résumé :
Utilisé dans un cadre bancaire ou professionnel, le nantissement offre une garantie solide au créancier et un accès facilité au financement pour le débiteur. Le nantissement n’est pas seulement une formalité : c’est un levier stratégique de financement et de protection patrimoniale.
Routine Santé financière #5 : Organiser un process de relances amiables structuré
Dans un monde professionnel où la gestion des finances est cruciale, les impayés peuvent devenir u...
En finance comme en santé, mieux vaut prévenir que guérir
Pour améliorer significativement les délais de règlement de vos créances par vos clients les Éc...
Rencontre avec Sandrine Leman, fondatrice et dirigeante de CFC Solutions
Veriqualis a interviewé la fondatrice et dirigeante de CFC Solutions et de Diane Partenaires. Dans ...
Routine santé financière #2 : Prévenir pour mieux "lutter" contre les impayés et les retards de paiement
La prévention est la clé d'une gestion saine et efficace du poste client. En amont, mettre en plac...
Envie de gagner en sérénité dans la gestion de vos créances clients
Prendre rendez-vous